Le vertige

Sandra possède une vie épanouie et aimerait que cet épanouissement perdure à la montagne. Elle y aime l’atmosphère, la majesté  des sommets et les paysages magnifiques. Pourtant, elle est presque tenue de tout admirer de loin.

Non seulement le vide la rebute terriblement mais elle ne peut pas entreprendre l’ascension d’un col en voiture si elle est passagère car elle est du côté de l’à-pic.

Dans cette situation, il est important de dégager ce que Sandra ressent de manière à rendre ses sensations, ses émotions compréhensibles, acceptables pour elle-même. C’est en prenant conscience de ce qui nous fait fonctionner d’une certaine façon qu’il est possible d’adopter une autre réponse dans une situation identique. Vous conviendrez qu’il n’est pas possible de combler toutes les falaises et les routes escarpées.

En entretien, j’ai accompagné Sandra dans cette recherche du  » bénéfice secondaire  » de manière à ce qu’elle sache que, jusqu’à présent, son comportement était salutaire. Aujourd’hui, elle a pris la décision de ressentir autrement la sensation du vide, des grandes hauteurs.

il est très important aussi de tenir compte de la sécurité de Sandra : dans un lieu non sécurisé, au bord d’un gouffre ou d’une falaise, avoir un mouvement de recul, de grande méfiance est très sain et elle va le conserver. Son émotion sera neutre lorsqu’il est handicapant d’être terrifié par un vide lointain ou lorsqu’on est passagère d’une voiture qui gravit une route escarpée.

Lors de cet entretien, j’ai aidé Sandra à être en pleine confiance et en sécurité, à ressentir cette sensation dans une route escarpée en s’y transposant, en imaginant la situation.

Elle a choisit de s’y voir dans un char d’assaut, puis, face au vide, reliée à une corde.  Les sensations qu’elle a alors ressenties sont engrangées dans son inconscient pour toujours !

Quelques semaine après cette séance, Sandra partit en vacances à la montagne, curieuse d’éprouver ses nouvelles sensations.

Elle a choisit délibérément de confier le volant à son conjoint car  » au début, le vide n’est pas important, je pourrais m’habituer.  » Tout le trajet s’est effectué sans encombre et Sandra s’étonnait même de pouvoir admirer le paysage en contrebas !

Le lendemain, partie en excursion, elle s’est retrouvée réellement face au vide, seule la sensation de prudence l’habitait !

Alors, si vous avez le vertige, peur du haut d’une falaise ou même du haut du premier étage, un seul entretien peut vous permettre de prendre de  » la hauteur  » et de modifier votre sensation par une émotion qui vous sera positive !

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